De toutes tes nuits qui n’ont pas sommeil,
De ta parole errante sans demeure,
De tes promesses éteintes vers le ciel,
Tu regardes passer les sombres heures,
Envole-toi !

Egaré dans tes pensées en mouvance,
Tourmente déguisant les apparences,
Non ! personne ne peut te mettre en cage.
D’une nuit parfumée, tourne la page…
Envole-toi !

Pris  au filet des étoiles filantes,
Mystères sacrés en ombres turbulentes
La foudre aux yeux tendres se livre aux mots
Et nos âmes sont des miroirs jumeaux
Envole-toi !

Devenir anonyme au cours du temps,
Refuges reconstruits par l’être aimant…
Lueur d’amour aux jours ensevelis
Semant des soleils aux cœurs engourdis.
Envole-toi !

Brumes  violettes… lovées dans tes songes,
Le cœur dans le velours de doux mensonges
Musique dissipant nos solitudes,
Aller sans retour vers tes habitudes,
Envole-toi !

Ta vie comme une pluie dans le désert,
L’échange des corps parfumés de chair…
Partition jonchée de tes signes tendres,
Vibre comme un Phénix renaît des cendres.
Envolons-nous…

Tu hantes les rives de mes lèvres
Quand le rêve affame les désirs.
J’égrène chacune de ces fièvres
Mais sans un fétu de déplaisir.

Et tu ornes de soir, mes atours
M’offres un collier perlé de temps,
En écrin de patience et d’amour
Embrasant mon âme de néant.

Anneau de tendresse pour demain
Effeuillant les tendres fleurs d’instants,
Sous la cavale de douces mains
Frissonne ma parure de vent.

C’est un jardin charmé
De roses de cristal
Aux étoffes de brume,
Et aux yeux étoilés
En attente fatale
D’un cœur qui se consume
*
C’est un jardin bercé
D’une douce légende
Où coule ma fontaine.
De langueur imprégnée
Et désirs en offrande.
Ses ombres sont lointaines…
*
Un jardin parfumé
De ces bouquets d’osmose
Et d’un éclat d’aurore.
Mais mon cœur est tatoué
De rêves et de roses,
D’étincelles « d’encore ».
*
Un jardin ombragé
De caresses si douces
Aux caprices des vents,
De bonheurs veloutés
Tendres comme la mousse
En rosée de diamants…
*
C’est mon jardin secret,
Mélodie de rayons
En rafale de chance.
Je cueille tes baisers
A chaque floraison…
Eternelle romance !

Dans les pâles fraîcheurs
De l’ambre des nuages,
Des larmes de couleurs
Coulent sur mon visage.

Au feu de ses étoiles
Les ondes du printemps
Ont tapissé la toile
D’un regard innocent.

Moi, femme enflammée
Aux traînes de regrets
Mon désir écorché
Drape mes nuits usées.

Sous la voûte étoilée,
Des rêves en sillage,
Le cœur inhabité
Devient comme sauvage.

S’envolent au matin
Un encens de frissons
Retenu dans ma main
Au plus fort des passions.

L’orage des silences
Tambourine mon cœur
D’un éclair de démence
Engendrant la douleur.

On ne peut retenir
Ni l’ombre, ni le vent
L’absence se fait sentir
En mon cœur de néant.

Dans les matins miroirs
J’écoute la caresse
D’un tendre vent d’espoir
Qui s’agite et me blesse.